Etape 9 : Hiver au Maroc.

  



Du Nord vers le Grand Sud.






Une nouvelle fois je reviens dans ce pays. 
Cette fois-ci c'est avec mon vélo et sans parcours prédéfini que je me lance dans ce pays. Il me faudra quand même être à Essaouira vers le 19 décembre.


Dès le ferry faisant la liaison Barcelone-Nador je baignais dans l'ambiance du pays.






Je suis arrivé à Nador au Nord Est du Maroc. En débarquant j'avais peu de repères. Une grande ville avec peu de charme, où régnait une tension palpable. (trafics divers, immigrés clandestins, circulation apocalyptique car c'est la première ville, …). Je n'y suis resté qu'une nuit et j'ai filé à l'ouest par la côte.J'ai choisi de prendre la route côtière avec l'idée de rejoindre Tanger ou Tétouan, 450 kilomètres plus à l'ouest.



18 octobre : Nador - 15 km.
19 octobre : Tazaghine - 68 km.
20 octobre : Al Hoceima - 60 km.









Dès mon arrivée au Maroc il m'a été précisé que le camping sauvage était vivement déconseillé. Les marocains eux-mêmes m'ont dit de me méfier des barbousss, de ne faire confiance à personne. On m'a mis en garde contre une certaine insécurité au Maroc. L'assassinat des deux norvégiennes, en 2018, dans l'Atlas est très présent dans l'esprit des marocains et des autorités.

J'ai donc découvert les auberges à 60 80 100 dirhams la nuit pour un confort très variable. Ou les campings marocains  à 30 40 50 dirhams. 
Il m'a falu un bon moment pour prendre mon rythme, m'habituer aux us et coutumes du pays, à la conduite à vélo, aux dirhams, dirhams, dirhams… une adaptation progressive.


21 - 23 - 24 octobre : El Jahba - 112 km.



Jusqu'à Al Hoceima j'ai roulé sur une route en très bon état avec un relief modéré qui m'a permis de me préparer pour la suite.  En effet j'avais vaguement lu sur internet que la route serait bien plus difficile par la suite.











L'arrivée à la ville d'Al Hoceima a marqué le début de deux étapes musclées. Probablement parmi les plus difficiles.







L'étape d'Al Hoceima à Al Jahba est pour l'instant l'étape la plus éprouvante depuis le début de mon voyage : 112 km car il n'y avait rien entre les deux villes. Des côtes, des côtes, des côtes. Et après 60 km, 3 cols qui se sont enchainés crescendo pour finir par le plus costaud de 20 km, dans les nuages …
Mais cette étape s'est terminée par une belle rencontre avec Abdul. Je suis resté chez lui deux jours. Un petit village de pécheurs, colorées en bleu et blanc, … les gens y sont tranquilles comme ils disent. Le souk, le thé, la soupe, les figues, le poisson, …












L'envers du décor, depuis mon arrivée dans ce pays, reste la pollution des villes et des campagnes avec les ordures et sacs plastiques … Les trafics   …




J'ai rejoint Oued Laou, toujours par cette route côtière qui surplombe la méditerranée. A en avoir le vertige par moment. Encore une étape de folie.





24 octobre : Oued Laou - 72 km.
25 - 26 octobre : Chefchaouen .

Le lendemain matin je décidais de ne pas rejoindre Tétouan, et d'aller à Chefchaouen au cœur du Rif. 

Pour cette étape j'ai demandé à un taxi de me déposer (trop haut pour moi). Je revenais pour la troisième fois dans la ville bleue.
J'ai enfin pu prendre le temps d'aller voir la vallée et la cascade d'Akchour.







Cette ville magique avec ses couleurs, ses ruelles, ses escaliers, ses portes, son ambiance, ses chats… 





27 et 28 octobre : Ouezzane - 71 km.

Depart de Chaouen dans la brume. Direction une ville similaire mais plus authentique, Ouezzane. Ici la couleur verte prédomine et c'est le chef lieu des menuisiers de la région. 








Ouezzane ressemble à Chaouen en moins touristique, plus authentique. Une ville tout aussi colorée ou l'on retrouve beaucoup de menuisiers



29 et 30 octobre : Mouley Bousselham - 88 km.

J'ai  rejoint l'Océan Atlantique que je n'avais plus vu depuis la Hollande.. La traversée de la campagne fut assez tendue pour m'y rendre...

Au Maroc, une des particularité, c'est le mélange de la population. Les soins ne sont pas possibles pour bon nombre de personnes (EHPAD, Foyers de vie, hôpitaux psy,...) Il m'est donc arrivé à plusieurs reprises de croiser le chemin d'individus plus que farfelus. Ce jour là, entre autres, un vrai furieux ne m'a pas lâché alors que je montais un col. Un jeune barbu athlétique qui me courait après avec deux pics métalliques dans chaque main … bref



J'ai eu de la chance de trouver un camping au bord du port. Une ville de pêcheurs sans le charme des précédentes. Mais quel bonheur de revoir l'océan et ses couchers de soleil dans cette petite ville assez calme. (avec un super spot de surf, mais pas de planches à disposition, ... ça attendra encore un peu).






Du 31 octobre au 1er novembre : Kénitra - 90 km.



Les paysages étaient monotones et les contacts avec les locaux particulièrement tendus entre Mouley Bousselham et Kénitra. J'ai longé la côte jusqu'à El Jadida bien plus au Sud



2 et 3 novembre : Rabat - 44 km.

Rabat la capitale. Le tombeau des rois, la médina , la Tour Hassan II, …





Je souhaitais revoir un ami, Driss. Nous nous sommes rencontrés il y a 20 ans alors que j'étais en stage professionnel à Casa … 


4 novembre : Mohammedia - 66 km.
5 novembre : Casablanca - 60 km.





De belles retrouvailles et mon premier vrai couscous partagé avec les profs de l'Ecole Supérieure de Technologies de Casablanca. Je le quittais en lui disant à bientôt inch'allah.




Puis j'ai rejoint Jean Marc et sa famille toujours à Casablanca. Comme Driss, nous ne nous étions pas vus depuis longtemps et c'était vraiment l'occasion.Jean Marc, Anne-Cécile et les enfants m'ont accueilli chez eux le temps d'une soirée. Un moment  agréable avec ces expatriés.

J'ai poursuivi vers le Sud. La sortie de Casa demande une bonne vigilance pour se frayer sa route. Elle m'a fait prendre des pistes pour éviter la circulation. Je n'étais pas toujours rassuré en étant isolé dans les bidons villes de la banlieue.


6 novembre : Dar Bouazza - 30 km.
7 et 8 novembre : El Jadida - 74 km.


Par une route sans charme j'ai rejoins El Jadida, plus au sud,  où je voulais faire étape.
Cette ancienne citée portugaise m'avait toujours intriguée. En effet quand je vivais à Casa j'habitais "route d'El Jadida"... Sympathique, pas trop grand. Le temps de rencontrer un jeune couple de Français, Kevin et Alice en backpack.


9 et 10 novembre : Marrakech - Bus + 7 km.  

J'ai fait étape à Marrakech, après avoir quitté El Jadida en Bus CTM.  Un mini break avant de prendre la direction du Grand Sud.





11, 12 et 13 novembre : Ouarzazate - Bus +7 km.

Franchir les cols de l'Atlas ne m'enchantait pas des masses, surtout après une longue soirée avec des espagnols. J'ai donc remis le vélo dans un bus afin d'être "déposé" à Ouarzazate. Je choisi, si possible, de voyager avec la compagnie de bus CTM sinon la gestion des bagages avec les autres peut devenir apocalyptique.
A Ouarzazate j'ai revu Ayoub. Je l'avais rencontré avec sa femme il y a quatre ans. Il m'a invité chez lui à déjeuner et ma présenté son fils Souédine.




J'ai décidé de ne pas rejoindre Driss à l'Est du pays, trop compliqué.  J'ai pris le temps de découvrir Ouarzazate. Une ville ocre, de vent et de silences, son cinéma ...


14 novembre : Skoura - 53 km.
15 novembre : Boulemane Dades - camping-car + 6 km.
16 novembre : Mansouria - 72 km.
17 novembre : Alnif - 62 km.
18 novembre : Tazarine - 54 km.

Etant désormais proche du grand désert il me fallait choisir entre 3 routes possibles. Mais après une soirée camping-car, et un superbe accueil avec Jean  Louis et Christiane, je décidais le lendemain de partir dans la vallée des roses de Dades. A l'opposé de ce que j'avais prévu la veille ...



Lors du deuxième jour dans cette vallée, après 6 km un camping-car m'interpelle. C'était Jean Louis et Christiane. Ils me proposent de me transporter jusqu'où je veux … Ces deux grands aventuriers me permettent de franchir une partie assez difficile. Un couple généreux est exceptionnel : Jean Louis a été chef des sapeurs pompiers de Morlaix. Avec Christiane ils ont voyagé 6 ans autour de l'Afrique et des Antilles. Jean Louis a aussi parcouru le Chemin de SanTiago avec un âne …, une belle rencontre.





Ils m'ont donc déposé à Boulemane Dades où je n'ai eu qu'à harnacher ma tente (tempête).
Je suis parti en stop jusqu'aux Gorges de Dades. Puis je suis passé dans une autre vallée tout autant grandiose.




Me voilà , après 1 mois, dans le Grand Sud marocain. A quelques kilomètres de l'Algérie et du grand SAHARA inchallah.




Des paysages grandioses. Dignes des western spaghettis avec la musique d'Ennio Morricone. Des palmerais, des oasis de verdure et de sérénité aux chemins sablonneux.Le vent glacial la nuit et un grand soleil en journée.
Une atmosphère absolument différente du Nord du pays. Le silence, les espaces, l'horizon à perte de vue … parmi les plus beaux paysages vus depuis 8 mois.











Un mois au pays du soleil en hiver. Je commence à m'acclimater. J'ai modifié mon rythme dans ce pays. J'ai suivi les conseils, et pris le temps de me reposer quelques jours dans certains villages ou villes.

19 novembre : Tazzarine- 12 km.
20 novembre : Nkob - 36 km.
21 novembre : Tinzaline - 75 km.
22 et 23 novembre : Zagora - 49 km.
    24 novembre : Boukbia - 75 km.
    25 novembre : Foum Zguid - 58 km.
    26 novembre : Tissent - 71 km.
    27 au 30 novembre : Tata - 110 km.
    1er décembre : Tagmout - 50 km.
    2 décembre au 5 décembre : Tata - 60 km.
    6 et 7 décembre : Agadir - Bus + 4 km
    8 au 10 décembre : Taghazout - 23 km.
   11 au 13 : Imsouane - 75 km.
   14 décembre : Sidi Kaouki - 78 km.
   15 décembre : Essaouira - 27 km.
   15 décembre au 4 janvier : Pause vélo
   5 janvier : Casablanca - Bus Ctm + 3 km.
   6 janvier au 8 janvier: Tanger - Bus Ctm + 5 km.



Voyager au Maroc, plusieurs semaines, est "un stage d'affirmation de soi." J'avais pris mes marques pendant ces premières semaines. Mais pour cela j'avais dû mettre tous mes sens en éveil.

L'ouïe :
Ici on en prend plein les oreilles. Le bruit des mobylettes, des camions; des taxis Mercedes et leurs moteurs inépuisables.Le muezzin qui appelle ses fidèles. Les concerts de chiens la nuit, d'ânes. Les riads et les rues qui resonnent. Les coqs, les chats.Les marocains quand ils s'appellent d'une rue à l'autre. Ou quand ils t'appellent "Eh mon ami" "Eh Msieur" "comment tu t'appelles,", "D'où tu viens" "dirham", "bombons", "stylo"...
Et parfois le silence complet.

Le gout :
les papilles sont en éveil dans ce pays.
Le thé à la menthe, l'huile d'olives, les dattes, les figues, le café crème, le pain rond, La soupe, les omelettes,  les pâtisseries, le lait de chèvre avec  le couscous. Les tajines, les légumes, les poivrons et piments, les oignons, les épices, les tablettes de chocolat au caramel …

Le toucher : 
Se déchausser, et marcher pieds nu sur le sol, les tapis... 
Manger avec la main droite, se laver avec la main gauche.  ...
Ici on te touche, on te fait toucher. "viens gouter"

Quand je roule à vélo ou que je marche, j'ai compris qu'il ne faut pas s'arrêter. Tout se fait en mouvement, les déplacements se font de manière fluide calme et "anarchique".


L'odorat :
Ici on redécouvre des odeurs oubliées. Les épices, les parfums, l'odeur des crêpes marocaines, les gaz d'échappements, les décharges sauvages, les olives, les gens dans les transports en commun, l'odeur des souks avec les cuirs, les menuisiers,  … comme dirait Réna : "tout se mélange pour un final parfois explosif."

La vue :
Se repérer, observer, regarder. Pas ou peu de centres commerciaux ou de supermarchés. La vie est au cœur des villes avec les petits commerces (tailleur, couturier, boucher, boulanger, cordonnier, couturiers mécaniciens, cafés, épiceries, … de nombreux spécialistes. Un vrai plus pour les liens sociaux.
Sur la route ou dans la rue il faut être en éveil. Observer ce qui se passe devant et sur les côtés (les nids de poules, les véhicules qui déboitent ou qui arrivent à contre sens, les animaux qui traversent, les enfants, les gens qui ouvrent leur portière sans faire attention que j'arrive avec mon vélo.). Et toujours un œil dans le retro. Il faut aussi être visible (gilet jaune et casque fluo) pour qu'ils anticipent le dépassement et/ou préviennent en klaxonnant quand ça va être à moi de me ranger. Les marocains ne vont pas forcément très vite et font plutôt attention aux vélos sur la route. Un Suisse : "il est étrange leur code de la route", Il ne comprenait pas que le gens ne s'arrêtent pas aux passages piétons, roulent à contre sens … je lui ai juste répondu qu'il devait "mettre de côté ses habitudes et inverser sa logique".
Les paysages sont aussi extraordinaires. Totalement différents de ce que j'ai pu voir auparavant.  Les couleurs : La Côte méditerranéenne, le Rif, la Côte atlantique, le souk de Marrakech, le Grand Sud, les plaines, les montagnes, les déserts, les oasis … Les villes colorées avec les médinas et leurs portes. Les souks avec les épices colorées...

Le sixième sens ou le troisième œil :
Sentir les éléments, les personnes, faire les bons choix, prendre la bonne décision, le bon chemin … 
S'adapter au rythme, ou le changer. Vivre le temps différemment. 
Parfois, agir contre nature pour ne pas se faire "dévorer" parc cet environnement. Changer mes habitudes très françaises. Oublier notre code de la route, oublier notre "code" de bonnes conduites, de politesse. Dans les files d'attente ne pas faire la queue car il n'y en a pas, les horaires …


Quelques semaines m'avaient permis de me mettre dans le bain et d'attaquer "sereinement" cette deuxième partie de voyage au Maroc. J'allais passer du calme du Sud, à l'agitation du triangle Agadir-Marrakech-Essaouira où je rejoindrai ma famille et des amis pour les fêtes de fin d'année.


Mon grand Sud.


Ici,  il fait beau, il fait sec, mais dans les hauteurs le vent froid peut devenir glacial. N'ayant jamais été dans le Grand Sud marocain, je me serais cru sur la lune ou dans Star Wars. Le paradis des géologues. Des étendues vierges. Et, des palmeraies et oasis qui apparaissent comme des mirages et rendent certaines vallées tropicales.





Des vallées désertiques où règnent le silence et le vent. Des paysages rudes et arides avec l'horizon à perte de vue. Des pierres, du sable, une terre si fine qu'elle s'envole à la moindre rafale. Les oiseaux du désert, noirs et blancs. Les couleurs ocre et sable dominantes. Les peaux qui brunissent à mesure que je me  rapproche du désert.… Un autre monde. Et toujours le Soleil.







Entre ces grandes étendues on retrouve des oasis de végétation. Des palmeraies où j'ai généralement fait étape. L'accueil y est calme et amical.







La vallée de Draa est magnifique. Je retiendrai sa campagne et son immense palmeraie. La douceur des visages.



La ville de Zogora, qui est le chef lieu de la Province, ne me laisse pas de bons souvenirs. Je souhaitais la rejoindre afin de me rendre dans le désert.

Ne m'étant pas attardé dans cette ville j'ai décidé de filer vers le Sud voir le désert de sable et les caravanes de chameaux.
Apres 500 mètres j'ai compris que cet objectif allait s'avérer périlleux. J'avais été mis en garde : peu de ravitaillements et beaucoup de sable.

Chargé comme une mule j'ai modifié mon itinéraire et pris la direction de l'ouest, vers Tata. A contre cœur j' abandonnais mes rêves de désert.
Au moment même, alors que je prenais la décision de changer de route, je me retournais et voyais une caravane de chameaux dans ma direction. Peut être le signe que j'étais sur la bonne route ...





J'allais traverser un autre désert. Non pas le désert de sable que j'imaginais, mais le désert de mon voyage.

La suite, des paysages magnifiques.   Des moments grandioses de silence, de calme, de solitude et de plénitude. Seul avec la nature pendant des kilomètres. Des lignes droites interminables avalées dans un état de méditation étrange imposé par les lieux. 






Une rencontre originale avec un lyonnais au milieu de rien, ou de tout. Un prof de sport, qui comme moi, découvrait cette région en sens inverse. Le hasard a voulu que j'aille partout où il était passé les jours suivants...








A 20 kilomètres de mon objectif j'apercevais la ville de Tata était encerclée par de majestueuses montagnes, qu'il me faudrait franchir. 









A Tata j'ai pris le temps. Je me suis installé sous les palmiers du camping de Monsieur Jamaa El Raba. 
 Là-bas j'ai trouvé un endroit idéal. Le point le plus au Sud de mon périple avant de  rejoindre Agadir puis Essaouira.



J'ai passé du temps avec d'autres Français dans ce lieu intimiste et convivial. (Gérard le bonimenteur de Quimper, Daniel et Huguette la famille d'accueil de Dole, Bernard le lecteur de Nancy et Jamaa le professeur de littérature).
Une ville où viennent se réfugier les retraités camping caristes, et les cigognes, pendant que c'est encore l'été début décembre.


J'ai tenté un départ, en me rendant jusqu'à Tagmout, 50 kilomètres au Nord.
Les 11 virages, les 1000 mètres de dénivelés positifs en 30 kilomètres, et une météo froide humide et ventée m'ont incité à faire demi tour vers Tata.













Océan, surf et terrasses : 













J'ai rejoint Agadir en bus afin d'éviter un parcours difficile et des conditions climatiques qui s'étaient dégradées . Agadir, rien à dire. J'ai mis les voiles, je ne me   sentais pas dans mon élément, dans cette  station balnéaire.


J'ai fait étape à Taghazout, à 15  kilomètres au Nord d'Agadir. Là-bas j'ai trouvé une chambre sans fenêtre mais avec une terrasse exceptionnelle. Et, le hasard faisant bien les choses, mes voisins de chambre, Alice et Kevin que j'avais rencontré à El Jadida. Taghazout est une des grandes villes du Surf au Maroc. J'ai  repris la glisse pendant 2 jours.








En poursuivant vers le Nord j'ai découvert le mythique spot de surf d'Imsouane.
Une descente vertigineuse pour accéder à  ce petit village qui est l'Eden des surfeurs marocains.
Détente, calme, soleil, choix des vagues. Voilà des années que je rêvais de m'y rendre, et de voir cette fameuse baie avec sa vague magique.







Essaouira :







Jusqu'au 5 janvier j'ai laissé le vélo de coté afin de profiter de ma famille, et des amis venus me retrouver.

Essaouira, la ville bleue, de lumière et de vent. Que de bons moments, avec mon père et Anne Marie, mes sœurs, Cédric, les enfants .

Le café Mogador et son épicerie "clandestine". Les Rames et les tennis de Réna, les blagues, les maillots de foot de Joshua, le soleil, le vent, le souk du dimanche, les matchs sur la plage, la soupe marocaine, le tajine Kafta hyper épicé, les clémentines, les lentilles, la marqueterie, la terrasse,  les galeries de peintures, les barques bleues, les mouettes, l'appel du muezzin le matin, les chats, la rue du marché, Dar Fata, le Djinn et le Yams, Napoléon Bon Appart,   le Chafari, les pâtisseries, ...

















Le 28 décembre je suis revenu à Agadir rejoindre mes amis,  Ludo et Livo.
J'avais laissé ma bicyclette dans un garage d'Essaouira.
Nous avons rejoint Taghazout pour profiter des vagues ( du sable "frontalement" pour Livo) et de cette petite ville côtière  agréable aux portes d'Agadir. 

Puis, Marrakech pour le réveillon de la nouvelle année.  .

Le 2 janvier nous sommes arrivés à Essaouira. 
Mon pied à terre, l'Hôtel Central de 1934, avec Raphael mon voisin de chambre, un juif israélien, né au Maroc et vivant en Suède  ... 

Nous avons retrouvé d'autres copines qui avaient loué un riad exceptionnel à 50 mètres de notre l'hôtel. De belles et courtes retrouvailles avec Kristel, Marie et Anne Sylvie. 

 Il me fallait remonter tout le pays pour sortir du Maroc avant le fin de mes 3 mois. J'ai choisi de voyager en Bus jusqu'à Tanger.








La page de cette riche année 2019 se tourne. Elle laisse derrière elle 10 mois de vélo et de soleil, 12 500 kilomètres parcourus, 17 pays traversés, de nombreuses rencontres et retrouvailles…

2020 débute sous le ressourçant soleil marocain. Maintenant direction la Bretagne. Ce ne sera pas pour tout de suite, ni de tout repos. Retour vers le froid, le vent, et  l'humidité pour ces dernières semaines de voyage … Inchallah.


Humour d'Essaouira,  en aparté  :

- Monsieur et Madame Vanille fraise ont 1 fils. Comment s'appelle t'il ? Douglas
- Pourquoi le lapin est bleu ? parce qu'on lapin.
- Un Pain au chocolat croise un croissant …
- Quelles sont les 5 portes de la ville d'Essaouira ? Bab Marrakech, Bab Ibel, Bab l'Iponge, Bab Marley, Bab baorhum.


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