Etape 5 : L'Allemagne par le Danemark.

 

 

Changement de relief depuis Prague. Désormais je peux faire de belles étapes plus longues facilement..
Je suis arrivé en Allemagne sous un orage dantesque, qui s'est déclaré à peine avais-je mis un pied dans ce nouveau pays.

J'ai pris la route de Berlin afin de me rendre à mon rendez-vous chez la dentiste le 27 juin. Ca me laissait une semaine pour faire 500 600 km …

Puis Rostock tout au Nord

Ne parlant pas un mot d'allemand j'ai eu ma petite minute de stress en passant la frontière.
De plus j'avais beaucoup aprioris négatifs sur ce pays bien qu'y ayant été il a quelques années … 

Mais depuis le début de mon voyage les gens qui m'ont le plus aidés son les allemands. Et je n'ai eu que des bonnes surprises dans ce nouveau pays.

Tout d'abord les allemands sont très altruistes tout en gardant une certaine distance et retenue. Ils cherchent à aider, échanger, encourager, et ne tiennent pas rigueur au fait que je ne parle pas leur langue. Sur la route leur civisme est un bel exemple de 

conciliation entre le vélo et la voiture. Le vélo est presque toujours prioritaire. Il y a beaucoup de pistes cyclables et de nombreuses voies vertes qui sont toutes symbolisées par un petit dessin sur les panneaux. Si on roule sur la route on loupe les panneaux, et si on roule trop vite sur la piste cyclable on ne les voit pas bien

Ils sont aussi généreux. Je me suis fait offrir une bouteille de gaz, un pot de confiture et du jus de pomme, des bières, ...
Il y a aussi la gestion des déchets est aussi un bel exemple dans ce pays. Jamais une bouteille plastique, verre ou alu dans la nature … (mais la gestion des déchets reflète souvent le niveau de vie des gens et des populations)


J'ai donc dans un premier temps suivi l'Elbe. Un grand fleuve qui m'a permis de rejoindre Wittemberg (centre nautique qui m'a confié les clés pendant 2 jours), en passant par Dresden.

20 juin : Konigsten - 109 km

21 juin : Strehla - 107 km

22 juin : Wittember - 117 km

23 juin : Wittemberg - 12 km

Cette région est un vrai grenier à blé. Il y a aussi de jolis chateaux et églises. 

Les cigognes dans leurs nids perchés, les cerisiers au bord du chemin qui servent de dessert ou de remontant dans la journée.
L'Elbe Strabe est une voie verte cyclable prisée des cyclistes car elle est bien fléchée, relativement plate et pleins de restaurants et bar la longent.

Les paysages ne sont pas aussi éblouissants que dans les précédents pays, mais ça vaut le détour.

Direction de Berlin. Beaucoup de pinèdes avec des chemins sableux. Puis des étangs, rivières. Quelle surprise de découvrir Berlin les pieds dans l'eau.

24 juin : Potsdam -103 km

25 juin : Berlin - 66 km

26 juin : Berlin - 40 km (journée repos!)

 J'ai pris les traversiers sur les lacs, et même le métro avec le vélo car la ville est tres étendue. Il faut 2 heures pour rentrer ou sortir de la ville à vélo.

Berlin est une ville avec beaucoup de touristes, mais j'ai eu la chance de me retrouver complètement seul sur l'avenue de la Porte de Brandebourg ...

Cette ville rend hommage à son histoire avec les restes du Mur, les soldats US déguisés qui sont là pour la photo du Point Charly, le monument en mémoire au juifs assassinés qui fait froid dans le dos, les chars, les statues ...

27 juin : Upstall - 76 km - Barre des 6000 km franchie.

28 juin : Neustrelitz - 122 km

29 juin : Kirch Rosin - 133 km

 Ce genre de panneau est intéressant puisqu'il doit vouloir dire "chasse gardée". Pour moi c'est bon signe si je veux bivouaquer (pas de chasseurs).

Labyrinthes de forets, de marais entre Berlin et Rostock.

Les pavés allemands. Depuis Prague je roule régulièrement sur des pavés. Rien de bien méchant si ce n'est pas pendant trop longtemps, et cela dépend aussi du mode de revêtement. En effet il existe de nombreux pavés différents et les allemands adorent ça. Je n'ai pas résisté à l'envie de les prendre en photo tellement ça fait parti du folklore cycliste en Allemagne … Y en a pour tous les gouts.

Arrivé à Rostock pour prendre le ferry vers le Danemark 

Le Danemark :

Ayant l'impératif d'être pour le 13 juillet à Amsterdam je me devais d'organiser la suite du trajet de manière assez méthodique pour ne pas avoir à rouler après le temps perdu …

A Rostock j'ai décidé de traverser la Mer Baltique et d'aller faire un bref tour au Danemark histoire de marquer le coup. Je me laissais aussi la possibilité d'aller jusqu'à Copenhague mais ça demandait 500 km en plus.
J'ai  eu le temps de prendre un bain dans la Baltique et de passer une nuit dans une grosse cabane en bois mis à disposition des voyageurs. Excellent.

30 juin : Gedesby - 83 km

1er juillet : Puttland -84 km

Le lendemain des vents à 100km/h, un premier achat en épicerie et je découvre les énormes prix danois … du coup je décide de ne pas me risquer  à poursuivre vers Copenhague et je redescends vers Hambourg … Sur ma route beaucoup de cyclistes qui montent en Scandinavie.

Retour en Allemagne après cette courte excursion au Danemark

Pour pas changer, arrivée en Allemagne sous une pluie qui cessa rapidement.

2 juillet : Scharbeutz - 86 km + train

3 juillet : Heidenau - 88 km

4 juillet : Am Hexenberg - 87 km

5 juillet : Weener - 41 km + train

J'ai suivi la côte de la Baltique pour descendre jusqu'à Hambourg. J'ai pris un train sur 80 km afin de rentrer plus facilement dans la ville. La sortie fut compliquée aussi …)

Puis ce fut la route vers Bremen. J'ai traversée de longues zones marécageuses, pleines de pinèdes sableuses …  beaucoup d'animaux sauvages (lapins, lièvres, biches, ,cigogne, canards et écureuils jusque dans la tente …), pas un jour sans voir un corbeau. 

Un lieu magique. Un homme de 80 ans qui m'invite à dormir dans son mini camping privé en m'offrant  1 litre de jus de pommes maison, et le lendemain matin en m'apportant le petit dej (œufs durs, confiture de ??? offerte, pain frais) le top. Et pour finir il me dit que tout ça c'est "regalo" (cadeau en espagnol). Belle rencontre, bel endroit, belle personne, bon moment avant d'arriver à Bremen.

Puis les paysages changeants m'ont fait comprendre que j'arrivais non loin de la Hollande